Description du projet
Message du dimanche 9 février 2020
De la lumière diffuse à la pleine lumière
I/ Avant-propos
Dans le récit de la guérison de l’aveugle, nous voyons qu’après une première intervention de Jésus, celui-ci n’est pas totalement guéri. Il faudra une deuxième action de Jésus pour que l’aveugle voie d’une manière claire.
Dans la bible, nous avons quelques exemples qui nous montrent un processus qui se déroule en deux étapes.
Job était un homme au sujet duquel Dieu rend un formidable témoignage. Il dit à Satan, en Job 1.8 : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du mal. » Malgré cela, la fin du livre montre que Job a vécu une autre expérience. En Job 42.5, il dit lui-même à Dieu : « Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu. »
On aurait pu penser que la relation de Job avec Dieu était parfaite ou complète, mais nous voyons quelque chose de plus. L’oreille avait entendu, mais maintenant ce sont les yeux qui voient ; les oreilles étaient ouvertes et maintenant ce sont les yeux qui s’ouvrent. Le lien entre Job et Dieu n’est plus le même et la piété de Job ne sera plus la même.
Lorsque Jésus a ordonné à Lazare de sortir du sépulcre, celui-ci a entendu l’appel et il est sorti. Mais, tout en ayant recouvré la vie, Lazare n’était pas libre de ses mouvements, et sa vue était quand-même obscurcie. Il est dit, en Jean 11.44 : « Le mort sortit les mains et les pieds liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit à ses disciples : Déliez-le et laissez-le aller. »
Le miracle de la résurrection avait été merveilleux, mais il a fallu que Lazare soit débarrassé de ses liens et du linge qui recouvrait son visage, pour voir clairement ou pour être parfaitement vivant.
Souvenons-nous encore du moment où Jésus lave les pieds de ses disciples. A Pierre qui protestait, Jésus dit quelque chose d’étonnant : « Celui qui est baigné n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur. » (Jean 13.10). Le bain était une première intervention, le lavage des pieds une seconde.
Dans ces trois exemples, nous voyons bien deux étapes, deux expériences qui sont formidables et complémentaires. Il aurait vraiment été dommage que l’aveugle, Job, Lazare et Pierre n’aient pas bénéficié de la seconde expérience. Elle leur a permis de vivre une relation plus profonde avec Dieu, mais aussi de voir clairement. Voyons cela de plus près.
II/ Le passage des ténèbres à la lumière ou de la mort à la vie
Cet aveugle qui rencontre Jésus est l’image de la merveilleuse rencontre de l’homme pécheur avec le Christ.
Dans la Bible, l’aveuglement est la caractéristique de l’homme pécheur, perdu, loin de Dieu. En Luc 4.19, dans la synagogue de Nazareth, Jésus lit les paroles exprimées par le prophète Esaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue. » En Ephésiens 5.8, l’apôtre Paul dit aux chrétiens d’Ephèse : « Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. »
L’homme qui est éloigné de Dieu est un homme aveugle, un homme mort à cause de son état de pécheur. Une rencontre avec le Fils de Dieu peut changer sa vie.
Lorsque Jésus arrive à Bethsaïda, on lui amène un aveugle. C’est grâce aux personnes qui l’ont conduit à Jésus que la vie de cet homme a radicalement changé. Ceci nous montre combien il est important, en sachant que Jésus est là aujourd’hui, de lui amener ceux qui sont encore dans les ténèbres. Ce sont des personnes de nos foyers, ce sont des membres bien-aimés de nos familles, ce sont des amis ou encore des personnes que nous rencontrons ou côtoyons.
Le miracle qui a été accompli dans la vie de cet homme n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu ces personnes, qui ne sont même pas nommées.
On lui amena. Combien ce ‘on’ a été précieux pour cet aveugle ! On peut amener des personnes à Jésus par le moyen de la prière, du témoignage, de notre piété, de notre amour pour Dieu, de nos œuvres ; en offrant une Bible, en les invitant à une réunion, etc… Nous, les enfants de Dieu, nous devons faire partie de ce ‘on’.
Jésus prend ensuite le relais. Il prend par la main l’aveugle, le fait sortir du village, et applique sa salive sur ses yeux. Nous avons ici trois gestes symboliques par lesquels Jésus agit pour le salut des hommes.
a/ Il lui prend la main
En prenant la main de cet homme, Jésus lui manifeste beaucoup d’amour, beaucoup d’affection et, en même temps, sa volonté de le guérir ou de le sauver. Quel geste merveilleux ! Lorsque nous prenons une personne par la main, c’est pour la rassurer, pour lui faire sentir notre amour, pour lui dire que nous sommes là, que nous la protégeons. Lorsque nous prenons un enfant par la main, c’est pour le diriger et le conduire dans la bonne direction, c’est pour l’aider à franchir un obstacle, pour l’aider à se relever s’il est tombé. Jésus prend cet homme par la main.
Jésus désire te prendre la main et te faire sentir tout son amour. Il a saisi la main de la fille de Jaïrus qui était morte et il l’a ressuscitée ; il a touché la main de la belle-mère de Pierre et aussitôt la fièvre l’a quittée ; il toucha un lépreux et, instantanément, il fut guéri, etc… Jésus peut faire cela pour toi.
Ici, Jésus prend la main de l’aveugle pour le conduire hors du village, dans le lieu de la guérison. C’est le deuxième geste symbolique.
b/ Il l’emmène hors du village
Pourquoi Jésus fait-il cela ? Ne pouvait-il pas guérir cette personne dans le village ? Oui, bien sûr. Mais le salut, la guérison, la consolation, le relèvement, la restauration ne peuvent être reçus qu’en dehors du village.
En Lévitiques 16.27, il est dit que les corps des animaux offerts en sacrifice au grand jour des expiations doivent être entièrement brûlés hors du camp, parce qu’ils ont porté les péchés du peuple et sont devenus impurs.
Ainsi, en portant les péchés des êtres humains, Jésus est devenu pour nous péché, impureté et malédiction. Il a été rejeté comme une victime maudite ‘hors de la porte’, hors de Jérusalem. Voici ce que nous lisons en Hébreux 13.12 et 13 : « Jésus, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. »
Ainsi, l’indication ‘hors du village’, est l’image de la malédiction et de la mort. Jésus a accepté de sortir de Jérusalem et de subir la malédiction et la mort de la croix, pour le salut des hommes pécheurs et perdus.
Pour que ce salut devienne une réalité pour eux, il est indispensable que les êtres humains aillent vers lui ‘hors du village’. Le verset d’Hébreux continue en disant : « Sortons donc pour aller à lui hors du camp, en portant son opprobre. »
Christ étant mort hors de la porte, l’homme pécheur doit sortir du village, il doit accepter de porter l’opprobre de Christ en mourant à sa propre vie, pour recevoir le pardon et la vie nouvelle. La Bible dit que si nous mourons avec lui, nous ressusciterons avec lui.
Lorsque Christ prend la main du pécheur, c’est pour le conduire hors de la porte, pour le conduire à mourir avec lui. C’est le sens du troisième symbole.
c/ Il met de sa salive sur ses yeux
Littéralement, il est dit, dans le texte grec, que Jésus cracha dans les yeux de l’aveugle. Cela peut nous choquer. Je vous livre en toute simplicité ce que cela m’inspire.
Jésus n’a pas craché sur les yeux de l’aveugle, il a craché sur sa cécité. Au-delà de la personnalité-même de l’aveugle, il affronte le péché et le diable qui l’incarne (un peu comme David qui affronte Goliath et lance la pierre avec sa fronde).
La salive de Jésus qui a atteint le mal de cet homme est l’image de la croix sur lequel le Pur, le Saint a touché et a percuté l’impur.
C’est la même image que nous avons lorsque Jésus impose les mains sur les yeux de l’aveugle. Il s’identifie au pécheur et lui communique la guérison et la vie.
III/ Le désir de Dieu : Une parfaite santé
‘Est-ce que tu vois quelque chose ?’ Cette demande de Jésus à l’aveugle est étonnante ! N’est-ce pas le Fils de Dieu qui intervient ? Cet homme ne devait-il pas être parfaitement guéri en une seule fois ? La puissance de Jésus était-elle limitée ? Non, bien sûr ! Mais cette histoire donne un enseignement supplémentaire : le désir de Dieu n’est pas seulement le salut les hommes, mais leur parfaite santé spirituelle. C’est ce que nous dit la Parole en parlant de joie parfaite et de vie abondante.
En Jean 15, Jésus enseigne ses disciples en leur disant qu’ils doivent demeurer en lui et lui en eux. Il leur dit, au v11 : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » Il dit encore, en Jean 10.10 : « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient même avec abondance. »
En ce qui concerne le Saint-Esprit, le désir de Dieu n’est pas seulement d’habiter dans ses enfants, mais de les remplir .
Ainsi, nous pouvons avoir reçu la vie sans l’avoir en abondance, la joie sans qu’elle soit parfaite ; nous pouvons être habités par le Saint-Esprit sans qu’il nous remplisse. L’aveugle aurait pu se contenter de son état et aurait pu dire : « Je ne voyais pas du tout, je vois maintenant, même si ce n’est pas parfait, mais c’est déjà un grand miracle. Merci Jésus, je vais me contenter de cela, ce que tu as fait pour moi, c’est déjà beaucoup. » Ce n’est pas ce que Dieu veut pour ses enfants. Dieu veut les combler.
Peut-être cette question nous est-elle posée aujourd’hui : « Est-ce que tu vois quelque chose ? Que vois-tu ? » L’homme est honnête, il parle à Jésus de la réalité de son état. « Oui, je vois mais pas clairement, ma vision est déformée. »
Bien des choses peuvent nous empêcher de ‘voir clairement’, d’être pleinement dans la joie et la paix. L’engagement chrétien peut provoquer une vie sans goût, sans force, sans enthousiasme, triste et sans attrait. Si c’est le cas, il y a une solution.
Lorsque l’aveugle reconnut son état, Jésus posa de nouveau ses mains sur les yeux de l’aveugle. Ce contact le guérit et il put voir parfaitement.
La solution pour toi et pour moi se trouve à la croix. La croix de Christ est non seulement l’instrument du pardon et du salut des pécheurs, mais aussi celui de la parfaite santé spirituelle des enfants de Dieu.
La croix dressée est aujourd’hui encore une invitation faite aux hommes pécheurs de s’approcher de Jésus pour recevoir la vie, et elle est aussi une invitation faite aux chrétiens de s’approcher de Jésus, autant de fois qu’ils en ont besoin, pour être comblés, heureux et épanouis.
En venant aujourd’hui dans cette église, tu t’es approché(e) de Jésus. De quoi as-tu besoin ? Du pardon de tes péchés, de la réconciliation avec Dieu et de la vie éternelle, ou de la joie parfaite, de la plénitude du Saint-Esprit, d’une vie chrétienne épanouie et de la paix parfaite !
Pasteur Tchoghandjian Jacques